Poème inédit

 

« Radiobscénique »

« Certains matins d’ennui suivant une insomnie… »

Certains matins d’ennui suivant une insomnie,
L’esprit est si sensible, aiguisé par la nuit,
Qu’il ne peut supporter, propagée par les ondes,
L’ineptie outrageante qui notre vie inonde.
C’est dans ces matins-là, blafards et sans couleur,
Qu’agressé dès l’aurore de propos sans valeur,
Notre esprit enfin clair, vidé du superflu,
Mesure avec horreur, en toute lucidité,
La vacuité pénible, en témoin sans pitié,
De notre société et de son contenu.

 

© Catherine Gaillard-Sarron 28.10.00